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Nous avons le triste devoir d’annoncer le décès inattendu du président de notre Conseil d’Administration, Armand Drews. Toutes nos pensées vont vers ses proches.

Armand a rejoint le Cercle en 2013. Son profil, aux intersections du monde politique, syndical et associatif avait tout de suite séduit le Conseil d’administration.

Son expérience avec le secteur de la coopération acquise avec l’ONG OGBL Solidarité Syndicale lui avait permis d’appréhender des réalités nouvelles et de nouveaux enjeux de solidarité. Sur le terrain la réalisation des droits économiques et sociaux des populations lui importait beaucoup et la volonté d’amener les personnes en situation difficile à connaître leurs droits et à les défendre était au centre de l’approche de son ONG pour laquelle il se battait tellement. Un peu comme un prolongement de son long engagement syndical au Luxembourg, qui l’amenait à soutenir de nombreuses personnes en difficulté, comme le montrent les nombreux témoignages qui ont rapidement inondé les réseaux sociaux ces derniers jours.

Lorsque le Cercle a concentré son travail de plaidoyer sur la cohérence des politiques pour le développement, à la croisée des chemins entre les problématiques de développement au Sud et les décisions politiques au Luxembourg, Armand s’est activement mis au service de cette cause en mettant à disposition ses réseaux et sa connaissance du monde politique au Luxembourg.

Armand était également un ardent défenseur du monde associatif en général. Dans un article du Tageblatt en 2017, il soulignait l’importance des associations comme facteur essentiel pour la cohésion sociale et l’inclusion ainsi que pour la lutte contre les inégalités. Sans les associations et l’engagement bénévole, le vivre ensemble dans nos sociétés serait impossible, nous disait-il.

Il y a quelques mois, pour fêter les 40 ans du Cercle, il nous faisait part de sa réflexion qui, de façon tragique, devient une sorte d’héritage qu’il nous laisse :

 «  Si nous regardons autour de nous, il n’y a pas grand-chose à célébrer. Crise climatique, conflits armés, populisme, les gens perdent leur gagne-pain tous les jours. Nous, ONG de développement, nous le voyons de près avec nos partenaires et les populations affectées. Mais nous essayons tous les jours de faire quelque chose, même si cela semble parfois utopique. Pour continuer il faut de la force et du courage, c’est pourquoi il est important de prendre du recul parfois et de reprendre son souffle. »

Alors on ralentit, on reprend son souffle, et on continue sur ce chemin en pensant bien à toi.