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Actualités.

27/01/2018

Respect des droits de l’Homme, multinationales et commerce équitable font débat au Parlement.

Aller au-delà d’un engagement volontaire

A l’aube de 2020, les violations des droits de l’Homme sont malheureusement toujours actuelles. 152 millions d’enfants sont maltraités et exploités pour produire des biens de consommation. Selon l’Organisation Internationale du Travail, 25 millions d’hommes et de femmes sont victimes du travail forcé et de cet esclavage moderne qui génère 150 milliards de dollars de profits illégaux.

Le Luxembourg doit se doter d’un plan d’action national relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme pour la mise en œuvre des Principes directeurs du Conseil des droits de l’homme (CDH) des Nations Unies. Ce plan national doit être élaboré par le Ministère des Affaires étrangères et européennes en échange avec différents acteurs (entreprises privées, société civile et université). En octobre 2017, la 3e session du groupe de travail de l’ONU pour un traité contraignant sur les entreprises et les droits de l’homme s’est tenue à Genève.

Le commerce équitable a démontré ces 25 dernières années qu’il répond à la fois aux critères d’un développement durable et aux principes des droits de l’homme.

Dans le cadre du débat sur la politique de coopération au Parlement, plusieurs députés ont évoqué le sujet du respect des droits humains par les entreprises (multinationales) et les défis d’un commerce équitable. 

Un devoir de diligence…

Marc Angel (LSAP) a trouvé des mots très clairs concernant la situation actuelle des droits humains dans la chaîne d’approvisionnement en plaidant pour des mesures contraignantes en matière législative :

„Mer mussen d’Erausfuerderungen vun den globalen Produktiounsketten insgesamt méi offensiv ugoen… Et bleift de Fakt, dass et matt freiwellege Mesuren ganz einfach net schnell genuch geet, fundamental Rechter an Arbechtsnormen duerchzesetzen, an dofir ruffen ech dozou op, dass mir an och ons Ministeren eis verstärkt fir eng legislativ Mesure um europäesche Niveau asetzen!“

David Wagner (déi Lenk) a évoqué dans son intervention plusieurs cas d’impunités d’entreprises multinationales qui ont violé les droits humains et a plaidé pour des mesures contraignantes nationales : Et gëtt donieft och nach eng „Initative Carton Vert“ déi vum franséische Parlament ausgaang ass a mëttlerweil vun 8 nationale Parlamenter an der EU ënnerstëtzt gëtt. Dës Initiative fuerdert d’EU-Kommissioun op e legislative Kader auszeschaffen, dee fir europäesch Entreprisen e verbindlechen „devoir de vigilence“ aféiert, dat heescht d’Pflicht fir präventiv géint all eventuell Mënscherechtsverletzungen am Zesummenhang mat hiren transnationalen Aktivitéite virzegoen. Dësen „devoir de vigilence“ ass dëst Joer iwwregens unilateral vum franséische Parlament agefouert ginn. Lëtzebuerg kéint also esou wéi Frankräich och réng national op deem Gebitt aktiv ginn a muss net op international Initiative waarden.“

Ainsi, le Luxembourg pourrait se situer dans une dynamique internationale comme la France qui a adopté en mars 2017 une loi pour un devoir de diligence transversal pour les grandes entreprises.

… à l’exemple des minerais de conflit

Au niveau de l’Union européenne, un règlement européen pour le devoir de diligence relatif aux minerais de conflit a été également introduit en avril 2017 pour lequel l’ONG Fairtrade Lëtzebuerg s’est investie pour la mise en place d’un cadre législatif afin de répondre aux violations massives des droits de l’homme.

Dans ce contexte, Marc Angel s’est penché sur la question des minerais de conflits en guise d’illustration : Firmen mussen dofir verantwortlech sinn, dass sech un geltend Recht gehalen gëtt an keng Menschrechtsverletzungen méi begange ginn bei der Hirstellung vun dëse Produkter!… Mer mussen d’Erausfuerderungen vun den globalen Produktiounsketten insgesamt méi offensiv ugoen.“

Gusty Graas (DP) a également cité l‘exemple des minerais de conflit pour demander un plan d’action international en cette matière :Op internationalem Niveau misst ee Aktiounsplang ausgeschafft ginn wou all d’Länner aus der UNO sech missten dozou verflichten am Kontext vun der Gewënnung vun den Konfliktmineralien elementar Kritären ze respektéieren. Déi grouss multinational Entreprise sinn natierlech d’selwescht gefuerdert. 

Le commerce équitable : un pas en avant

Une des réponses aux dérives du commerce conventionnel est le système du commerce équitable qui repose sur les trois piliers (économie, social, écologie) du développement durable selon Claude Adam (Déi Gréng) : Eng partiell Äntwert op d’Defiziter vun der Handelspolitik ass d’Fairtrade Bewegung. Weltwirtschaftlech Problemer, déi duerch eng ongebremsten Globaliséierung ausgeléist ginn, mussen zesummen vun allen Akteuren an der Politik, an der Wirtschaft, matt den ONG’en geléist ginn.“

Marc Angel (LSAP) a souligné l’importance d’un commerce équitable par rapport à un commerce libre :D’EU muss an der Handelspolitik Standards setzen an virginn, fir dass mer net mei just vun Freihandel schwetzen, mee vun fairem Handel. D’Ziil muss et sinn, Klimapolitik, Verbraucherschutz, sozial Rechter an Rechtsstaatlechkeet ze schützen an ze förderen.

Suite au débat au parlement et dans l’optique de l’élaboration du Plan national pour la mise en œuvre des principes directeurs des Nations Unies relatifs aux droits de l’homme et aux entreprises, l’ONG Fairtrade Lëtzebuerg revendique une régularisation de la mondialisation et la mise en place d’un devoir de vigilance de manière contraignante afin que les droits humains soient respectés tout au long des chaînes d’approvisionnement. 

[1] Source : www.ilo.org